La naturopathie

 

Mais de quoi parle-ton ? Chacun ira de son avis : c’est la nature, ce sont les plantes, c’est le végétarisme… On peut tout entendre, sans rien en retirer de précis, ni d’utilisable. La naturopathie est peu ou mal connue et mérite qu’on se penche sur le sujet.

Cette science reprend les principes des grandes civilisations passées (Sumériens, Egyptiens, Indiens, Assyriens, Hébreux, Esséniens, Grecs…), elle est considérée comme l’une des grandes médecines traditionnelles. Elle a été synthétisée par Pierre Valentin Marchesseau, médecin biologiste naturopathe dès 1935.

La naturopathie peut être définie comme un art de vivre, une philosophie hygiéniste, vitaliste, à visée essentiellement préventive, avec respect des lois de la nature et des besoins physiologiques de l’être humain, qui intègre l’idée d’une force intelligente donnant la vie, assurant l’auto guérison et le maintien en bonne santé, la force vitale.

Tout d’abord, la naturopathie n’est pas une médecine. Elle ne soigne pas, comme le fait l’allopathie ou l’homéopathie, qui prennent en compte le symptôme pour point de départ. C’est la science de la prévention, prévenir vaut mieux que guérir.

En naturopathie le symptôme n’est pas le signe d’une maladie, comme en allopathie, mais le signe que l’organisme se défend, travaille. C’est la force vitale qui fait les réparations organiques. Elle est le médecin interne.

 

La maladie survient lorsque l'organisme se surcharge de déchets ou se carence en éléments essentiels.

 

Pour le naturopathe, l’être vivant est lié au milieu dans lequel il vit. Si le milieu se détériore, les stress physiologique et psychologique qui en découlent vont perturber l’apport d’énergie vitale et sa circulation. Les organes vont être perturbés (mauvaise circulation, sommeil de moindre qualité, mauvaise élimination des toxines…), l’organisme se sature en déchets et les maladies apparaissent. La santé naturelle est en relation avec la pureté de nos humeurs (sang, lymphe et sérums).

Les surcharges sont liées en grande partie à notre mode de vie nutritionnel et de vie en général.

Trop de tout : calories, sucre rapide, graisses animales, sel, alcool, café, tabac, tranquillisants, médicaments, sédentarité, stress.

L'ensemble affaiblit la force vitale.

Les carences sont le résultat des manques en substances nutritives indispensables pour la construction et le fonctionnement de l'organisme : protéines, glucides, lipides, sels minéraux, vitamines et oligoéléments. La quantité insuffisante de l'un d'eux ralentit le fonctionnement de l'ensemble de l'organisme. Si cette insuffisance devient une carence totale, les organes en dépendant ne fonctionnent plus, générant la maladie voire la mort, à plus ou moins long terme.

Les maladies sont catégorisées en trois degrés.

Les maladies aiguës, sont l’expression du corps face à une surcharge en déchets dans les liquides humoraux. Ce sont celles sur lesquelles la naturopathie peut permettre des effets réversibles, par la mise en place d’une hygiène de vie adaptée, avec l’aide de la force vitale dont un des rôles est l’auto guérison.

Les maladies chroniques sont plus avancées sur le plan de la dégradation du terrain. Les effets du changement d’hygiène de vie peuvent être plus discrets mais encore possibles. La naturopathie aura un rôle de soutien des éventuels traitements, mis en place dans un cadre allopathique.

Les maladies dégénératives (cancers, sclérose en plaque…) ne sont plus censées faire l’objet d’une prise en charge en naturopathie. Le tableau est malheureusement trop dégradé pour penser obtenir une amélioration significative de l’état de santé. Un soutien peut éventuellement être instauré, avec le respect de limites à ne pas dépasser pour ne pas entrer dans le domaine de non-sens et de malhonnêteté.

Si l’environnement extérieur évolue en bien, les retentissements vont aussi se faire sentir dans le sens d’un perfectionnement. Il sera alors possible de voir s’améliorer un état de santé imparfait.

 

Le naturopathe ne soigne pas. Il aide à développer la force vitale, c’est l’être lui-même qui se guérit s’il est malade.

L’équilibre sera le résultat d’une réforme de vie profonde et générale, en adoptant une hygiène de vie adaptée et spécifique.